On peut passer 24 heures sans manger, boire ni dormir. Mais si on arrête de respirer*, on meurt en quelques minutes.
L’air que nous respirons, c’est la vie. Un air sain nous garde en santé et plein d’énergie. Mais un air pollué* peut avoir de mauvais effets sur notre santé : fatigue, nervosité, maux de tête, nausées, malaises cardiaques, rhinite*, allergies*, asthme*.
Quand ces malaises sont causés par la pollution de l’air, ils se manifestent alors dans le système respiratoire, car c’est par la respiration que le corps absorbe* l’air et ce qu’il contient.
|
Le trajet d’entrée :
L’inspiration.
L’air extérieur entre dans le nez (ou la bouche), il passe par la gorge, la trachée et pénètre dans les poumons.
Le diaphragme est le muscle qui permet aux poumons de se remplir d’air et de se vider. Les poumons ne peuvent pas bouger par eux-mêmes, car ils sont constitués de tissu mou.
En une seule inspiration*, il entre dans les poumons environ un demi-litre d’air. Au repos, un adulte respire en moyenne 16 fois par minute (davantage en bougeant ou en courant). En 24 heures, il entre donc dans les poumons au moins 11 520 litres d’air.
À l’intérieur :
- Les poumons sont deux gros sacs qui contiennent des tubes appelés bronches. Ces bronches servent de routes pour le transport de l’air. Quand l’air arrive dans les poumons, il est acheminé dans les bronches.
- L’air passe ensuite dans les bronchioles et de là, dans de petits sacs qui contiennent les alvéoles (de petits espaces creux).
- Les alvéoles sont recouvertes de petits vaisseaux sanguins*.
- C’est là que le sang vient recueillir l’oxygène de l’air pour le distribuer ensuite dans toutes les cellules du corps.
|
L'"ARBRE" BRONCHIQUE
|
la trachée
les bronches
les bronchioles
(petits canaux)
les sacs alvéolaires
les alvéoles
les vaisseaux sanguins
le sang
|
(le tronc)
(les branches)
(les tiges)
(les feuilles)
(les parties de la feuille)
(les vaisseaux)
(la sève)
|
Le trajet de sortie : L’expiration.
- Une fois rendu dans les cellules, l’oxygène se mélange avec d’autres éléments venant de l’eau et des aliments.
- En brûlant ce mélange, les cellules obtiennent l’énergie qu’il leur faut.
- Elles produisent alors des déchets, sous forme d’urine, de selles, de sueur et de gaz carbonique.
- Le sang recueille ce gaz carbonique et l’amène dans les alvéoles.
- Comme les poumons ne se vident jamais complètement de l’air qu’ils contiennent, ce gaz carbonique se mêle à l’air des poumons.
Ainsi, quand on expire, on rejette de l’air et du gaz carbonique (avec un peu de vapeur d’eau).
Les effets de l’air pollué sur notre corps
|
Le nez est UN FILTRE* qui a comme fonction de purifier l’air des impuretés qu’il contient avant que cet air parvienne aux poumons. Ce filtrage est assuré par les poils du nez et par la production de mucus, qui retiennent les particules*.
|
Le nez et la gorge
|
Le nez a aussi comme fonction de réchauffer l’air qu’on respire, afin de rendre l’air froid à la température du corps.
Si le nez est bloqué, l’air froid entre par la bouche directement dans les poumons. Ceci peut parfois entraîner une pneumonie*
Que l’air soit chaud ou froid, l’habitude de respirer par la bouche peut causer des déformations de l’os du palais chez les enfants, car dans cette position, les muscles des joues exercent une pression sur le palais. Cette pression s’exerce aussi sur les gencives, ce qui occasionne l’inflammation de la gencive (une gingivite).
|
Quand l’air est chargé de beaucoup de particules ou de spores* de moisissure, ces saletés finissent par encombrer le nez, qui ne parvient plus à filtrer l’air : les saletés s’introduisent alors dans la gorge, les poumons et les alvéoles. Elles provoquent de l’irritation et de la toux.
|
Une INFLAMMATION :
une irritation qui fait gonfler les muqueuses à l’intérieur des conduits (bronches, nez, poumons, etc.). Ce gonflement rétrécit l’espace pour la circulation de l’air.
Pharyngite : mal de gorge, toux, difficulté à avaler.
Sinusite : congestion, écoulement nasal, souvent douloureuse.
Laryngite : voix éteinte, peut être douloureuse.
|
Quand le nez est constamment congestionné (bouché comme dans un rhume) à cause de la grande quantité de particules dans l’air, il peut devenir infecté. Cette infection peut se transformer en une inflammation des sinus (la sinusite), du pharynx (la pharyngite) ou du larynx (la laryngite).
Elle peut aussi causer une rhinite, c'est-à-dire l’inflammation des muqueuses du nez (la peau à l’intérieur du nez). Les muqueuses gonflent, deviennent sensibles et on perd l’odorat. La rhinite peut devenir permanente et chez les personnes qui en souffrent, deux sur trois finissent pas avoir des problèmes d’asthme.
|
Quand l’air est très pollué, une partie de cette pollution se retrouve toujours dans les poumons. Pourquoi ?
- Même quand le nez est dégagé et qu’il filtre bien l’air, il ne peut pas tout filtrer.
Si l’environnement contient des spores de moisissure ou de la fumée de tabac, tôt ou tard cela se retrouve dans les poumons.
Les alvéoles des poumons sont particulièrement sensibles aux infections, car elles constituent un milieu humide et chaud, favorable au développement des virus et des bactéries. La présence de spores de moisissure et de particules peut alors déclencher des crises d’allergie*, d’asthme ou provoquer le développement d’une bronchite (l’inflammation des bronches) ou d’une pneumonie, (l’inflammation des poumons). La pneumonie rend la respiration difficile, provoque la toux et des crachements.
- Le nez ne peut pas bloquer les émanations* sous forme de gaz.
Donc, si l’air est pollué par des émanations, les poumons le seront aussi.
Les émanations de vernis et de diluants à peinture peuvent aussi provoquer une pneumonie, ainsi que l’inhalation de produits à base de pétrole comme le kérosène (l’huile à lampe).
L’asthme : inflammation chronique des bronches, causée par une allergie (une très grande sensibilité) aux substances polluantes de l’air. Les bronches sont rétrécies, ce qui empêche d’aspirer et d’expirer librement.
L’asthmatique* a de la difficulté à rejeter le gaz carbonique de ses poumons. Dans une crise d’asthme, le gaz carbonique s’accumule et si rien n’est fait, c’est la mort par asphyxie* (par manque d’oxygène).
La pollution de l’air par les émanations de gaz carbonique rend la vie encore plus difficile pour les asthmatiques.
Pneumonie : inflammation de l’enveloppe du poumon
Chez les fumeurs, ainsi que chez ceux qui respirent souvent la fumée des autres, les particules de fumée de cigarette forment autour des alvéoles une couche imperméable de goudron. Ceci rend la respiration moins efficace, car cette crasse agit comme une barrière empêchant le sang de puiser l’oxygène de l’air.
L’oxygène* est l’énergie du corps.
Air pollué = respiration pauvre en oxygène
|
La fumée de cigarette
C’est la pire des pollutions. Presque tous les cancers de poumons et de la gorge sont causés par la cigarette. Dans chaque pays, des dizaines de milliers de gens meurent chaque année - 16 000 au Canada - des nombreuses maladies causées directement par le tabagisme (la dépendance à la nicotine et les problèmes qui en résultent).
Plus on commence jeune, plus les effets sont graves et rapides.
La fumée secondaire
On appelle ainsi la fumée de cigarette respirée par les non fumeurs. Ce sont des « fumeurs passifs » (des fumeurs malgré eux), qui sont exposés aux mêmes dangers que les fumeurs. La fumée secondaire est particulièrement nocive pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes allergiques ou malades.
Connaissez-vous des gens qui ont des problèmes de poumons, de nez, de gorge ou qui sont toujours essouflés ? Est-ce que ce sont des fumeurs ou sont-ils souvent exposés à la fumée secondaire ?
Dans une maison où on contrôle les sources d’humidité, d’émanations et où l’on évite l’accumulation de poussière et d’acariens, ces efforts pour avoir un air sain peuvent être annulés par la fumée de cigarette, qui garde l’air constamment pollué.
Les produits toxiques que dégage la cigarette restent plusieurs jours dans l’air de la maison. Si les gens veulent fumer, ils ne doivent pas le faire dans la maison. |
|
|